Texte évangile de Jean, chapitre 20 v. 11 à 18 et 26 à 29
Merci Benoît pour ton très beau texte sur le toucher.
Il m'a entraîné dans une réflexion sur le regard.
Confinés, semaine après semaine, notre regard se pose sur des objets de plus en plus familiers et sur nos murs qui semblent se rapprocher.
Nous croisons nos amis à distance. Nous les voyons, nous les regardons.
Ce sont nos yeux et nos mots qui saluent.
Un courant passe des yeux au coeur.
Marie-Madeleine voit Jésus. Son regard est logique. Dans un jardin, quoi de plus normal que d'y voir un jardinier!
Combien de fois, voyons- nous sans voir?
Combien de fois, notre regard effleure les situations et notre raisonnement croit tout comprendre!
Jésus appelle:"Marie!"
Marie entend et voit. Son regard rejoint son coeur.
Thomas veut voir et toucher la marque des clous.
Il voit et il croit!
Il a touché du regard et son coeur a parlé: " Mon Seigneur et mon Dieu!"
En ce temps du Covid-19, notre sens de la vue est mis à contribution. Il est un outil nécessaire à toutes rencontres.
Et nous avons le choix:
On croise un regard qui touche, qui attire, qui évite, qui foudroie ou qui fusille!
On détourne son regard ou on salue du regard. On peut même couver du regard ou carrément en jeter un!
Nos yeux sont-ils le miroir de l'âme?
Au travers du regard filtre l'intention de cette communication non verbale.
On peut y lire, la bienveillance, l'amitié ou la colère.
A deux mètres comment se serrer la main? Nos yeux porteront notre message.
Pour Marie-Madeleine et Thomas, c'est l'Amour infini qu'ils ont lu dans les yeux du Christ, même à distance!
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