- danielbosshard
LE PARDON, d’après Lucette Schulé.
Dernièrement, j’ai été confrontée à un cauchemar : j’ai été cambriolée. On m’a violé mon domicile, on m’a pris de l’argent et des bijoux. Hélas, après l’amertume et la révolte, le sentiment d’insécurité et l’angoisse, est née l’acceptation, voire même le pardon. Mais c’est dur, difficile. Au culte, le dimanche qui suivait ce marasme, le pasteur nous a parlé de miséricorde : « Heureux les miséricordieux... », du pardon. Cela tombait bien pour moi. Allais-je faire le pas ? Après la révolte, ai-je vécu le soulagement du pardon ? Un voisin m’a dit : « il vous faut oublier ! » Oui, quand le mal est fait, il faut passer l’éponge. Espérer en des jours meilleurs, faire son deuil de la perte. Il ne faut pas s’attacher aux biens matériels, mais il faut se rapprocher de Dieu, vivre en osmose avec le Christ, lui qui a tant souffert de ses détracteurs.
Oublierai-je que je fus lésée ? - Oublierai-je la persécution ? - Occasionnerai-je la miséricorde renouvelée - A ceux qui me laissent sans voix. Ma raison - Me dictera-t-elle l’oubli de l’offense - Le pardon, la grâce. - Referai-je surface - Après tant d’arrogance. - Éprouverai-je de la pitié - Pour ces envahisseurs - Que les scrupules n’ont pas étouffés. - Pardon Seigneur - De ma colère, de mon ressentiment. - Mets un baume dans mon cœur, - De l’empathie, du changement. - Car, toi seul est le Vivant - C’est toi qui fait justice, - Qui agit dans nos cœurs. Ton bienfaisant - Modèle est propice - A notre pardon - Accordé, reçu. Il se pointe à l’horizon.