- danielbosshard
A PAQUES, JE RESSUSCITE. D’après Lucette Schulé.
Mes souvenirs sont là, bien présents. Tenez, à Pâques par exemple, mes sœurs et moi avions le droit de quitter nos bas au profit de belles chaussettes que Maman nous avait tricotées.
Et puis, à Etrabloz, on lançais les œufs teints par dessus la grange. Et le soir venu nous mangions, tous réunis, la salade aux dents-de-lion, avec les œufs cassés. Et puis, c’était les parties de bataille. Cette petite handicapée présente et que personne ne regardait. Mes filles s’en occupaient et partageaient avec elle de francs rires.
Et puis, la teinte des œufs, dans le cadre des Unions Chrétiennes. Tant de joie et de bonne humeur à cette rencontre. L’argent était envoyé à des missionnaires. Que de souvenirs d’une époque bénie.
Pâques, c’est une marche et une démarche. Une approche d’un Christ revenu à la vie, avec son passé glorieux, mais aussi avec un avenir prometteur. Désormais, Il chemine avec nous comme d’ailleurs il l’avait fait avec les pèlerins d’Emmaüs. Et Il se fait connaître et reconnaître, car Il nous a accordé le Saint-Esprit. Ce Christ-là, on ne l’invoque pas assez. Trop discret dans nos vies et pourtant c’est Lui, l’essentiel. Heureusement que les poètes, les compositeurs, les peintres en témoignent ! Merci à ce Tout-Puissant Rédempteur, sans qui je ne puis vivre décemment, dignement, dans la joie et la reconnaissance.
Un poème, tiré d’un livre :
Golgotha.
Golgotha, Golgotha, oh ! Quel souvenir !
Là, Seigneur, les hommes t’ont tant fait souffrir !
Là, ton amour brille, parfait, souverain ;
Là, tu réalises les conseils divins.
Rien ne te détourne, tu portes ta croix ;
La nuit t’enveloppe, tu meurs sur le bois.
La lance te perce… Et ton sang versé
A jamais nous lave de tous nos péchés.
Agneau pur, sans tache, tu t’offres à ton Dieu ;
Parfum sans mélange qui remplit les cieux,
Et qui, d’âge en âge nous rappellera
Le grand sacrifice du mont Golgotha.
